Les précédents articles ont dressé un aperçu du contenu de chacun des rapports produits. Puisque ceux-ci sont tout de même volumineux, l’Office a aussi produit un rapport synthèse sur les activités permettant de vivre à domicile, l’habitation, les communications et les déplacements. Ce document présente une synthèse des principaux constats issus de chacun des rapports et reprend les recommandations qui y sont formulées. Il expose aussi le jugement émis par le Comité de suivi de la mise en œuvre et d’évaluation de la politique gouvernementale À part entière sur l’efficacité de celle-ci à atteindre les résultats attendus visant une réponse complète aux besoins essentiels des personnes handicapées.
La première recommandation, présentée dans tous les rapports, fait suite à une observation lors de la collecte des données pour évaluer l’efficacité de la politique À part entière. En effet, l’élaboration de constats valides et de recommandations en découlant dépend grandement de la disponibilité de données administratives et d’enquêtes exhaustives. Puisque cette disponibilité représente un enjeu important pour la suite des travaux d’évaluation et le suivi des recommandations émises, il a été retenu de recommander que les ministères et les organismes publics rendent disponibles et développent, au besoin, les données administratives liées à leurs programmes et à leurs mesures afin de permettre à l’Office de poursuivre ses travaux et d’assurer le suivi des recommandations des rapports.
À moins d’une mention à cet égard, les 67 recommandations contenues dans les rapports concernent l’ensemble des personnes handicapées, peu importe leur âge, leur type d’incapacité ou leur lieu de résidence. Ces recommandations concernent :
A. Pour les activités permettant de vivre à domicile :
B. Pour l’habitation :
C. Pour les communications :
D. Pour les déplacements :
Le rapport synthèse fait également état du jugement sur l’efficacité de la politique À part entière porté sur chacun des résultats attendus analysés. Parmi les éléments observés par le Comité de suivi de la mise en œuvre et de l’évaluation de la politique, il est à retenir que ce dernier est d’avis que les premières années de mise en œuvre de la politique n’ont pas permis des avancées significatives en lien avec les activités permettant de vivre à domicile. Il priorise de ce fait une augmentation du financement des services de soutien à domicile afin de mieux répondre aux besoins des personnes handicapées.
En ce qui concerne l’habitation, le Comité reconnaît certaines avancées, fragiles, pour réduire les obstacles rencontrés.
Toutefois, des aspects majeurs restent à travailler afin que les progrès observés soient pérennisés et que les personnes handicapées puissent véritablement se loger adéquatement selon leurs besoins spécifiques. Le développement de modèles résidentiels hybrides permettant une bonification de l’offre d’habitation dans la communauté, la bonification du Programme d’adaptation de domicile ainsi que le déploiement d’un guichet unique d’accès à l’information pour les personnes handicapées et leur famille en matière de programmes et de services en habitation est donc privilégié.
Pour les communications, il a été noté aussi des avancées. Celles-ci ne sont par ailleurs pas constatées pour toutes les personnes handicapées et sur tous les aspects relevant des communications. Afin de poursuivre les améliorations souhaitées, les membres du Comité suggèrent d’élaborer une nouvelle stratégie de mise en œuvre de la politique gouvernementale L’accès aux documents et aux services offerts au public pour les personnes handicapées et d’y mettre les efforts nécessaires.
Le jugement en lien avec les déplacements se divise selon les deux sujets traités. D’abord, l’accès aux transports pour les personnes handicapées où le Comité reconnaît que la politique a permis de grandes avancées du côté du transport collectif régulier tandis que le transport adapté n’a pas bénéficié des mêmes investissements. Au regard de ce constat, trois priorités sont retenues, soit la poursuite de l’accessibilité du transport collectif régulier; la nécessaire bonification de la formation des chauffeurs et le développement du transport adapté. Du côté de l’accessibilité des bâtiments et des lieux publics pour les personnes handicapées, le Comité a noté des avancées en ce qui concerne l’accessibilité des nouvelles constructions alors qu’il reste encore à faire pour les bâtiments construits avant 1976. Afin de poursuivre les efforts en ce sens, il est retenu de bonifier les normes de conception sans obstacles du Code de construction du Québec et l’application d’une norme unique de construction à tous les bâtiments du Québec. Pour ceux construits avant 1976, le projet de règlement lié à l’article 69 de la Loi assurant l’exercice des droits des personnes handicapées en vue de leur intégration scolaire, professionnelle et sociale doit être priorisé.
Apprenez-en plus sur ces sujets en consultant le rapport synthèse produit. Celui-ci est disponible en différentes versions de médias adaptées et sera publié sous peu dans notre chaine Youtube LSQ.