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Volume 13 - numéro 3 - Spécial SQPH 2019

SQPH 2019

« La personne que j’admire » : pleins feux sur la nouvelle vidéo de la Semaine!

Cette année, dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées, nous avons invité des enfants à nous parler d’une personne qu’ils admirent. Ces personnes sont toutes impliquées de différentes façons dans leur communauté. À partir de leur témoignage et de celui des enfants pour qui elles sont des modèles, nous avons produit une vidéo pour vous faire découvrir leur parcours inspirant.

Vous pouvez visionner cette vidéo avec sous-titres et médaillon LSQ sur la chaîne YouTubeCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. et sur le site Web de l’Office. Elle sera également disponible dès le 1er juin prochain sur notre page FacebookCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web..

Dans cet article, Express-O vous présente cette vidéo et vous livre quelques extraits inédits des interviews réalisées dans le cadre du tournage.

La personne que j’admire

Dans la vidéo, nous découvrons d’abord Catheryne, Hubert et Soleine, à travers les témoignages d’enfants qui les admirent.

Antoine, neuf ans, est grandement impressionné par sa cousine Catheryne. « Elle parle quatre langues et elle aime vivre des aventures. Elle est partie seule à Cuba pendant un mois! » a-t-il confié à la caméra.

« J’aimerais lui ressembler plus tard, car elle est vraiment bonne dans les sports. Elle fait du parachute, du vélo tandem, du ski! » s’est-il exclamé.

Pour sa part, Florent, onze ans, apprécie plusieurs qualités chez son grand frère Hubert. « Hubert est calme et très à l’écoute des autres. Quand je veux faire un mauvais coup, c’est souvent lui qui va me dire que ce n’est pas une bonne idée. Parfois, j’aimerais ça être aussi calme que lui! »

« On a souvent besoin l’un de l’autre, poursuit-il. Par exemple, c’est moi qui lui ai montré à faire du vélo à deux roues. De son côté, il est très drôle et sait toujours garder le moral, même dans les moments difficiles. »

Les deux frères font toutes sortes de sports ensemble et ont une passion commune pour le hockey. Florent nous a raconté une anecdote à ce sujet : « Quand je veux savoir quand il y a un match du Canadien, je n’ai même pas besoin d’aller voir sur Internet. Hubert me fait économiser de l’électricité! Lui, il les consulte et il les mémorise. Il a la mémoire la plus forte pour savoir quand c’est les matchs! »

Enfin, Léonie, huit ans, et Samuelle, six ans, ont beaucoup d’admiration pour leur mère, Soleine. « Ma mère écrit bien. Elle a écrit un livre et plein de gens l’ont acheté. J’étais fière d’être au Salon du livre avec elle », nous a confié Léonie.

Samuelle, sa petite sœur, apprécie également les multiples qualités et intérêts de sa mère. « Elle fait de la musique, cuisine et dessine. Avec elle, on fait plein de jeux comme jouer à la tag et à cache-cache, danser! Elle a plein de projets. Elle rêve d’aller à Cuba, en Espagne, au Mexique et en Chine! »

Des personnes à part entière

À la fin du témoignage des enfants, nous apprenons que Catheryne, Hubert et Soleine ont ceci en commun : elles sont toutes les trois des personnes handicapées. Cela ne les empêche pas d’être des personnes aux multiples qualités et talents et de véritables modèles pour les enfants qui les admirent! Ces enfants voient la personne à part entière. Des personnes qui contribuent activement à la société et dont l’apport est inestimable. Nous voulions ainsi montrer que l’ensemble de la société bénéficie de la participation sociale des personnes handicapées et briser les idées reçues que nous pouvons parfois entretenir à leur égard.

Par la suite, nous avons cédé la parole à Catheryne, Hubert et Soleine afin qu’ils nous parlent de leur implication dans leur communauté et des gestes qui peuvent être posés pour favoriser leur participation sociale.

Catheryne : une avocate impliquée dans sa communauté

Catheryne est non-voyante depuis l’âge de huit mois. Son incapacité n’a cependant pas été un frein à de brillantes études et à une belle carrière.

« J’ai étudié d’abord en lettres où j’ai eu la chance d’acquérir des connaissances en espagnol, en allemand et en linguistique.  Par la suite, j’ai continué en droit, et j’ai fait mon bac et mon barreau. Depuis peu, je travaille à l’INCA (Institut national canadien pour les aveugles), dans un poste de défense de droits, où j’aide ma communauté, surtout des gens en perte de vision, dans différents projets. J’ai choisi ce domaine pour contribuer à changer les mentalités au sujet des personnes handicapées. C’est un devoir pour moi de m’impliquer dans ma communauté pour essayer de faire une différence, de faire changer les choses, pour tous ceux qui ne peuvent pas le faire. »

Selon Catheryne, avoir une incapacité visuelle ne limite pas la capacité d’une personne à pouvoir participer pleinement à la vie en société. « C’est sûr qu’on rencontre plusieurs difficultés, comme se déplacer, pour la lecture, pour trouver des objets, mais de nos jours, surtout avec la technologie, ces difficultés peuvent être surmontées.

Pour étudier, aujourd’hui, c’est assez simple.

On a essentiellement besoin d’un lecteur d’écran qui va nous lire le texte qui est à l’écran de notre ordinateur. Et un peu d’aide pour prendre des notes, et plus de temps pour faire nos examens. Au travail, mon employeur me fournit un téléphone intelligent qui me permet d’avoir accès à toutes sortes de technologies. »

Le plus grand obstacle à sa participation sociale, selon elle, ce sont les préjugés des gens. « Comme personne handicapée, il faut souvent "se prouver" pour avoir le même respect que quelqu’un d’autre aurait à la base. Mais je pense que c’est une mentalité qui est en train d’évoluer tranquillement. Ce que les gens peuvent faire pour favoriser notre participation sociale, c’est de nous regarder comme si on n’avait pas de limitations. Ou du moins, de nous regarder en tant que personne, et non seulement la limitation. »

Hubert et l’intégration scolaire

Hubert est un élève de quinze ans qui a la trisomie 21. « Je suis né comme ça, c’est un état. Mon handicap fait que je dois prendre mon temps, c’est plus long pour moi de comprendre certaines choses. »

« Un exemple : une fois je cherchais un livre de Pokémon. J’ai demandé à la dame de la bibliothèque. Elle a pris le temps de m’écouter et de bien m’expliquer. J’ai pu trouver et emprunter mon livre! »

Bien que l’apprentissage puisse parfois être un peu plus long pour Hubert, celui-ci est un élève studieux. « Ça va bien à l’école, j’aime ça faire mes devoirs », nous a-t-il confié. Il a une grande soif d’apprendre et la lecture fait partie de ses activités favorites. Afin de lui permettre d’assimiler facilement une information, « le truc c’est d’être patient et de prendre le temps de bien m’expliquer, sinon ça me stresse.

Il faut aussi me respecter. Je n’aime pas quand les gens m’ignorent, car je comprends ce qu’on me dit. »

Très impliqué dans sa communauté, Hubert donne des conférences afin de sensibiliser des étudiants et étudiantes en éducation et en enseignement, à l’importance de l’intégration scolaire des élèves handicapés. « Je donne des conférences à l’université. Je parle de la trisomie 21 et de l’inclusion scolaire. Je parle de moi et de mon école, et je réponds aux questions. C’est moi qui choisi les images pour le PowerPoint. Ça se passe bien quand je parle devant les autres! »

Soleine : une mère engagée

Soleine est tétraplégique à la suite d’un accident de plongeon survenu à l’âge de quinze ans. Cependant, son incapacité ne l’empêche pas de s’impliquer dans sa communauté.

« C’est important de m’impliquer dans ma communauté pour me sentir vivante, me sentir importante en tant que personne. Je veux montrer qu’une personne handicapée peut faire du bénévolat, peut travailler, comme tout le monde. » Soleine est effectivement impliquée dans plusieurs projets, entre autres, la publication d’un livre, du bénévolat à l’école de ses enfants, le tournage d’un documentaire et la mise en place d’une association pour parents handicapés. « J’ai fondé l’association de parents en situation de handicap. C’est la première au Québec qui tente d’ouvrir ses portes aux parents qui souhaitent se rassembler et avoir de l’information sur l’accessibilité, sur les activités à faire en famille et sur des objets qui peuvent être adaptés. Ça me semblait très intéressant d’offrir ce service-là. Je connais les besoins étant moi-même une mère handicapée. »

Concernant les gestes qui peuvent favoriser sa participation sociale, Soleine apprécie par exemple qu’on lui ouvre une porte ou encore qu’on lui offre de l’aide si une rampe d’accès est trop abrupte. Cependant, elle insiste sur le point suivant : « Ce que je peux faire, laissez-moi le faire. Il y a des choses qui me prennent plus de temps, que je vais faire différemment, mais que je suis en mesure de faire par moi-même. C’est important qu’on respecte mes capacités et mon autonomie. Et surtout, ne pas dire non, tu ne seras pas capable de le faire. Je me considère comme un humain qui peut faire ce que je peux, et ce que je veux, et, dans la mesure du possible, je vais le faire. C’est important d’encourager toutes les personnes à réaliser leurs rêves. »

Remerciements

Nous remercions la Fondation des aveuglesCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web., le Regroupement pour la Trisomie 21Ce contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. et le Centre de réadaptation en déficience physique Lucie-BruneauCe contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web. pour leur collaboration à la réalisation de cette vidéo. Un remerciement spécial à la Grande Bibliothèque de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) où a eu lieu le tournage de la vidéo. Pour en savoir plus sur leurs services adaptés, visitez le www.banq.qc.ca/services/services_specialises/services_adaptes/Ce contenu Web externe, qui s'ouvrira dans une nouvelle fenêtre, peut comporter des obstacles à l'accessibilité puisqu'il est hébergé dans un autre site Web.

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