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Volume 13 - numéro 3 - Spécial SQPH 2019

SQPH 2019

L’histoire d’Adayel et de Silvana : témoignages sur l’intégration en service de garde d’enfants handicapés

Cette année, un nouveau visuel représentant un enfant handicapé intégré dans un service de garde s’ajoute à la série d’affiches de la Semaine québécoise des personnes handicapées. Ce visuel met en scène Adayel, un enfant ayant une importante incapacité motrice, qui, grâce aux adaptations mises en place par son centre de la petite enfance, découvre la lecture avec d’autres enfants de son âge. Une image qui met de l’avant le rôle que joue la lecture dans le développement des tout-petits et l’importance de bâtir une société inclusive dès le plus jeune âge.

Afin de mettre en valeur ce message, l’Office a produit des témoignages présentant des exemples positifs d’intégration en service de garde. À travers les interviews accordées par leur mère et de leur éducatrice, nous vous invitons à découvrir l’histoire d’Adayel, modèle de notre nouveau visuel, et de Sylvana, deux enfants handicapés intégrés dans un centre de la petite enfance. Dans cet article, Express-O vous présente les grandes lignes de ces échanges. Pour lire les témoignages complets, visitez notre section Web de la Semaine.

L’histoire d’Adayel

Photo d'Adayel.

Adayel est un petit garçon handicapé de presque quatre ans intégré dans un centre de la petite enfance depuis plus de deux ans. Celui-ci a la paralysie cérébrale, nous a appris sa mère, Véronique. « Il ne peut pas se déplacer. Il bouge difficilement et a beaucoup de raideurs. » Malgré les difficultés rencontrées, Adayel est un petit garçon social et joyeux. « S’il ne pouvait pas aller à la garderie, il serait vraiment déçu, parce qu’il aime beaucoup voir les autres copains, ça le fait rigoler », nous a confié Véronique.

Catherine, son éducatrice, renchérit : « À la garderie, il aime plein d’activités. Il aime beaucoup les histoires, les jeux avec les petits bonhommes, les voitures. Il aime bricoler, mais ce qu’il aime surtout, c’est être avec les autres. Il est toujours en train de regarder ses amis pour voir ce qu’ils font, sourire à leurs mimiques et rire avec eux. »

Ce qu’Adayel apprécie particulièrement, c’est donc de faire partie du groupe et de participer aux activités, à la mesure de ses capacités. « À la garderie, ils s’organisent pour qu’il y ait des adaptations et du soutien physique pour qu’il puisse faire partie du groupe et faire le même genre d’activités que les autres enfants », nous a informé sa mère. Catherine, son éducatrice, insiste d’ailleurs sur le point suivant : « Ma vision de l’intégration, c’est qu’Adayel vive la même chose que les autres. C’est certain qu’on lui accorde un peu plus de temps en raison de ses besoins particuliers, mais sinon, il est traité comme les autres enfants. C’est important de ne pas le mettre à part. »

Cette intégration semble apporter autant de bienfaits à Adayel qu’aux autres enfants qui apprennent à développer leur empathie et leur patience au contact de leur ami handicapé, selon Catherine et Véronique.

La clé du succès de cette intégration, qui bénéficie tant à Adayel qu’aux autres enfants, c’est la collaboration, affirme Véronique. « L’ouverture de l’éducatrice et de la direction de la garderie, le partenariat avec le centre de réadaptation, le soutien de l’organisme J’me fais une place en garderie et la collaboration avec les différents acteurs, aussi bien les parents que l’ergothérapeute ou le physiothérapeute, tout ça rend les choses possibles, et c’est génial. Ils sont vraiment à l’écoute de nos besoins et sont ouverts aux suggestions. »

Une histoire inspirante pour la Semaine québécoise des personnes handicapées

Catherine souhaitait avant tout partager son histoire pour inspirer les autres services de garde. « Il y a des services de garde qui hésitent à intégrer des enfants handicapés. Je crois qu’ils voient ça plus gros que ça ne l’est en réalité. Ce n’est pas si compliqué et ça apporte beaucoup de bonheur dans un groupe. »

Véronique, de se son côté, espère que la campagne mettant en scène son fils soit partagée par le plus grand nombre de personnes possibles afin de « toucher les gens » et sensibiliser la population à la réalité des enfants handicapés. En étant mieux informés, les gens seront plus prompts à agir, selon elle. « J’aime quand les gens viennent vers nous et nous demandent : "Est-ce que vous avez besoin d’aide?" Ensuite, on peut expliquer quels sont nos besoins, car d’une personne à l’autre, c’est différent. Ça montre une belle sensibilité et une ouverture. »

L’histoire de Silvana

Photo de Sylvana.

Silvana est une petite fille de presque cinq ans, très enjouée, sociable, et qui aime lire et jouer avec ses amis et son petit frère. Elle adore les voyages et parler avec sa famille en Colombie via le Web. « C’est une petite fille persévérante, très fière d’elle et de toutes ses réussites ici à la maison ou à la garderie », nous a confié sa mère, Clara.

Il faut dire que Silvana doit faire face à des défis et des obstacles supplémentaires à ceux rencontrés par la plupart des autres enfants de son âge. En effet, Silvana est une enfant ayant la paralysie cérébrale. « Elle a un diagnostic de quadriparésie. Ses quatre membres sont affectés, les bras et les jambes », nous a appris sa mère.

Pour les parents de Silvana, il était très important que leur fille soit intégrée dans un service de garde et qu’elle côtoie d’autres enfants de son âge. « Nous voulions qu’elle puisse avoir une vie remplie en participant à des activités que la plupart des enfants de son âge font également. Elle vit des expériences variées et riches, et elle se fait des amis. L’intégration à la garderie l’aide aussi à développer son autonomie et sa confiance. Enfin, nous pensons aussi que l’intégration est plus facile pour tout le monde lorsqu’elle commence tôt dans la vie », affirme sa mère.

Si l’intégration comporte plusieurs avantages pour Silvana, elle en compte aussi plusieurs pour les autres enfants de la garderie. « Il me semble qu’ils ont développé une plus grande sensibilité face aux besoins des autres. Ils paraissent plus solidaires que d’autres enfants qui ne partagent pas le milieu de vie d’une personne qui a des besoins particuliers. »

D’autre part, Clara nous a confié que l’intégration est bénéfique pour toute sa famille également : « Pour nous, ses parents, l’intégration nous permet de poursuivre notre vie professionnelle et d’avoir une meilleure santé mentale. Ça nous permet d’avoir un rythme de vie plus normal, qui ressemble à celui des autres familles. »

Pour faciliter l’intégration de Silvana, des adaptations ont évidemment dû être mises en place par son centre de la petite enfance. « D’abord, la garderie fournit l’aide d’une éducatrice qui dédie une partie de son temps à Silvana et à un autre petit garçon qui a aussi des besoins particuliers. Ils essaient aussi d’adapter les jouets pour permettre à Silvana de jouer selon ses capacités. Par exemple, il y a un petit adaptateur qu’ils utilisent pour le crayon. Ils vont aussi coller des aimants et du velcro sur les objets pour que Silvana puisse les manipuler plus facilement et jouer avec les autres. »

Une société inclusive : une responsabilité collective

Pour Clara, il était important d’offrir ce témoignage dans le cadre de la Semaine québécoise des personnes handicapées afin de sensibiliser la population au rôle que nous avons toutes et tous à jouer pour favoriser la participation sociale des personnes handicapées. « On veut que les gens prennent conscience que l’intégration des personnes handicapées, dans tous les domaines, c’est une responsabilité de société. Parfois, les gens pensent que c’est aux autres à agir, mais c’est l’affaire de tous. On veut aussi que les gens prennent conscience que ce n’est pas juste la personne handicapée qui "gagne" lorsqu’on favorise sa participation sociale, mais tout le monde! »

En cette Semaine québécoise des personnes handicapées, le message est lancé!

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