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Office des personnes handicapées du Québec

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Cyberbulletin officiel de l'Office des personnes handicapées du Québec

Volume 14 - numéro 4 - septembre 2020

NOUVELLES DE L'OFFICE

Entrevue avec monsieur Daniel Jean, nouveau directeur général de l’Office

Monsieur Daniel Jean, nouvellement directeur général de l’Office, a, dès le début de sa carrière, eu à cœur les questions touchant à la participation sociale des personnes handicapées. Il s'engage à relever son nouveau défi comme il a toujours travaillé, c’est-à-dire dans un esprit de collaboration. Dans un entretien avec Express-O, il nous en apprend un peu plus sur son parcours et sur la façon dont il entend s’acquitter de sa tâche en vue de favoriser la participation sociale des personnes handicapées.

À la lecture de votre curriculum vitæ, on remarque que vous avez, dès le début de votre carrière, travaillé en faveur de la participation sociale des personnes handicapées, notamment dans des centres de réadaptation, dans le réseau de la Santé et des Services sociaux et au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. D’où vous viennent cet intérêt et cette sensibilité?

Je crois que cela vient du milieu dans lequel je suis né. Je viens d’un milieu très modeste où il fallait s’entraider pour réussir.

Aussi, j’ai côtoyé dès mon plus jeune âge des personnes handicapées ou ayant des troubles de santé mentale. Donc, pour moi, l’entraide a toujours été très importante. Je crois qu’en apportant du soutien aux gens autour de soi, on est gagnant mutuellement, parce qu’on peut sortir de l’exclusion et de l’isolement ensemble. Quand j’ai commencé à étudier, c’était clair dans mon esprit qu’il fallait que je travaille au service du public. Il fallait que je sois au service des gens.

Nous voyons que vous êtes engagé depuis longtemps dans le soutien aux personnes handicapées et concernant les personnes plus vulnérables de notre société. En quoi ce nouveau défi professionnel à l’Office vous stimule-t-il particulièrement?

Je connais bien l’organisation. J’ai été sur le conseil d’administration de l’Office pendant quatre ans et j’ai eu à collaborer avec des employés et des gestionnaires de l’Office. J’ai travaillé dans différentes régions du Québec, et j’ai connu l’Office par différents angles, dans différents dossiers. Par exemple, quand j’étais à Baie-Comeau, j’ai eu à collaborer avec l’Office pour instaurer le premier feu sonore. L’Office était membre du Comité interministériel sur l’action communautaire que j’ai longtemps dirigé. Plus récemment, j’ai eu à coordonner les travaux d’un groupe d’experts dont faisait partie l’Office, pour proposer des conditions gagnantes pour le futur Programme revenu de base. Là, j’ai la chance de mettre à profit mon expérience de l’appareil gouvernemental avec une organisation qui est à mon avis très forte. C’est un beau défi de contribuer à l’avancement des dossiers de l’Office avec une belle équipe!

Selon vous, dans les prochaines années, quels seront les principaux défis à relever concernant la participation sociale des personnes handicapées?

Il y a comme défi d’amener l’ensemble de la société à avoir cette vision d’intégration et de participation sociale. De faire en sorte qu’il n’y ait pas d’exclus dans notre société. Ça c’est un élément très important.

Quand j’ai pris connaissance au conseil d’administration de la nouvelle planification stratégique de l’Office, je me suis dit qu’il y avait là une belle occasion de favoriser la participation sociale des personnes handicapées. On travaille sur les bons leviers. Le défi aujourd’hui, c’est de faire en sorte qu’on puisse actualiser ce qui était prévu dans un contexte de pandémie, et éviter un recul sur certains acquis. Il faut prendre en compte ce contexte pour voir comment on peut atténuer le plus possible les obstacles rencontrés par les personnes handicapées et utiliser les opportunités que nous offre la situation actuelle pour faciliter l’intégration sociale des gens. Par exemple, je pense que les personnes handicapées qui ont une certaine compétence numérique vont tirer profit de la situation. C’est important de pouvoir identifier ces éléments.

Je souhaite également utiliser le contexte actuel du télétravail et de la pandémie, avec tous les défis que ça apporte, afin de faire émerger les meilleures idées pour pouvoir être toujours plus efficace, au service de la population.

Plus précisément, quelles sont vos orientations quant aux priorités de l’Office?

Je veux valoriser une culture organisationnelle qui vise l’amélioration continue. Je ne veux pas seulement qu’on puisse réaliser notre travail; je veux qu’on se pose la question : « Est-ce qu’on fait les bonnes choses? ». Et si on a l’impression qu’on pourrait faire mieux, d’apprendre à identifier ensemble quels sont les éléments sur lesquels on peut s’améliorer, et comment on peut trouver une façon de faire qui est plus efficace. Et pour faire cela, ça implique une chose très simple : c’est d’apprendre à mesurer ce qu’on veut améliorer. Parce que si on ne mesure pas, on ne peut pas identifier ce qu’on veut améliorer. Donc de développer cette culture-là, d’identifier ce qui va moins bien et d’être capable d’agir pour corriger la situation. Quand on est capable de mesurer quelque chose, on est capable de le comprendre. Et quand on est capable de le comprendre, on est capable de le décrire. Quand on est capable de le décrire, on est capable de partager une vision. Et là, émergent les solutions.

Je veux également travailler en étroite collaboration avec les partenaires de tout horizon. Un message que je retiens d’Henry Mintzberg, qui est une sommité au niveau de l’administration des organisations, c’est qu’une société équilibrée, c’est une société qui est capable de s’appuyer sur trois grands piliers. Le premier pilier qui est les services publics, le deuxième pilier qui est la société civile avec les organismes communautaires, et le troisième pilier qui est les entreprises privées. Deux piliers ne peuvent fonctionner sans le troisième. Il y a un équilibre qu’il faut maintenir. Si on veut faire plus de participation sociale, on ne peut pas juste parler aux organismes communautaires ou à la société civile, ça ne fonctionnera pas. Il faut que la partie gouvernementale aussi puisse contribuer. Et si on ne faisait que la partie gouvernementale et la partie des organismes communautaires, on perdrait la partie des entreprises privées qui offrent d’autres opportunités d’emploi, de la technologie et des investissements. Donc, on a des voies de passage autant du côté du communautaire, des entreprises et du gouvernement, mais il faut s’assurer qu’il y ait un équilibre entre les trois. C’est une priorité sur laquelle je veux travailler.

Comment entrevoyez-vous ce travail de collaboration avec les différents partenaires de l’Office ?

On est en train d’enclencher un grand chantier avec le projet d’optimisation des services aux citoyennes et aux citoyens visant à développer des moyens concrets pour simplifier ces démarches. On se préoccupe de comment on peut mieux communiquer, mieux faire des passerelles entre nos programmes gouvernementaux, mieux se coordonner. Par rapport aux partenaires, la partie coordination m’apparait très importante. Si on veut que les personnes handicapées puissent participer à la société, il faut travailler ensemble. Et apprendre à travailler ensemble, avec des partenaires, ce n’est pas juste de dire : « j’ai un projet, j’aimerais ça que vous m’entendiez », mais c’est au contraire d’identifier avec chacun des partenaires les objectifs des collaborations, de façon transparente, avec des démarches porteuses pour chacune des parties. Il faut partir de projets concrets qui vont démontrer la possibilité de faire des pas en avant. Et une fois qu’on fait un pas en avant, on ne recule plus. On attire les gens vers la voie qu’on est en train de tracer.

Pour terminer, avez-vous un message en particulier que vous souhaiteriez transmettre à nos lecteurs ?

L’idée c’est que chaque personne n’est pas juste différente, on est tous singuliers, chaque individu. Il n’y a personne qui peut être à ma place, il n’y a personne qui peut vivre les choses comme je vais les percevoir. Une fois qu’on retient cette particularité-là de notre condition humaine, la notion d’incapacité devient moins un élément qui définit une personne qu’un élément qui définit comment on peut être interrelié, comment on peut s’entraider, comment on se complémente.

C’est dans ce contexte-là que j’interpelle les gens. Je ne veux pas qu’on regarde les services aux personnes handicapées comme étant une offre qu’on leur fait par « gentillesse ». Au contraire, le fait d’intégrer les personnes qui ont une vision et une perception différente de la mienne, ça va enrichir ma vie. Donc mon point de vue, c’est qu’il faut travailler sur la diversité, non pas uniquement pour aider les autres, mais pour s’aider soi avec les autres.

Un parcours en faveur de la participation sociale des personnes handicapées

Monsieur Daniel Jean est, depuis le 20 juillet 2020, directeur général de l’Office des personnes handicapées du Québec.

Monsieur Jean était auparavant directeur général de l’assistance sociale au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, où il a occupé divers postes de direction depuis 2001, notamment en tant que directeur général de la solidarité et de l’action communautaire.

Diplômé d’études supérieures spécialisées en administration sociale, administration publique et professions des services sociaux, il compte près de 35 années d’expérience de gestion dans le milieu communautaire et gouvernemental, où il a eu sous sa responsabilité divers programmes s’adressant aux personnes handicapées.

Il est également membre du conseil d’administration de l’Office depuis juillet 2016. Avant d’occuper le poste de directeur général de l’Office, il siégeait en tant que membre non-votant représentant le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

Pour en savoir plus sur son parcours, nous vous invitons à visiter la page Web direction générale du site Web de l’Office.

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