En 2017, 16,1 % des Québécoises et Québécois de 15 ans ou plus vivant en ménage privé ont une incapacité. Cette proportion représente environ 1 053 350 personnes. Parmi cette population, le taux d’incapacité est significativement plus élevé chez les femmes que chez les hommes (17,8 % c. 14,4 %).
Au Québec, 6,3 % des personnes de 15 ans et plus ont une incapacité légère (414 090), 3,3 % ont une incapacité modérée (213 070), 3,1 % ont une incapacité grave (202 840) et 3,4 % ont une incapacité très grave (223 350).
L’Office des personnes handicapées du Québec utilise principalement l’Enquête canadienne sur l’incapacité (ECI) de 2017 afin d’estimer le nombre de personnes de 15 ans et plus avec incapacité et de dresser un portrait de leur participation sociale.
L’ECI, réalisée par Statistique Canada, permet de décrire le profil sociodémographique et économique de la population des personnes avec incapacité ainsi que leur utilisation d’aides techniques, en plus de dresser un portrait de plusieurs domaines de leur participation sociale, tels que les activités de la vie quotidienne, l’habitation, l’éducation, l’emploi et l’utilisation d’Internet.
En raison de différences méthodologiques importantes, les données de l’ECI de 2017 ne peuvent pas être comparées à celles de l’ECI de 2012. Pour plus d’informations sur ces enquêtes, consulter le document L’Enquête canadienne sur l’incapacité de 2012 et 2017 : pourquoi ces enquêtes ne peuvent-elles être comparées?
Chez les enfants québécois de 0 à 17 ans, le taux d’incapacité est de 16,4 % en 2016, ce qui représente environ 259 735 enfants. Les garçons sont, en proportion, significativement plus nombreux que les filles à avoir une incapacité (18,7 % c. 14,1 %). De plus, 8,3 % des enfants de cet âge ont une incapacité légère et une proportion similaire (8,2 %) ont une incapacité modérée ou grave.
Pour faire un portrait de la population des enfants de 0 à 17 ans avec incapacité au Québec, l’Office utilise les données du Recensement de 2016 puisque, depuis une quinzaine d’années, aucune enquête spécifique sur l’incapacité chez les enfants n’est disponible au Québec et au Canada.
Pour plus d’informations, consulter le rapport L’incapacité chez les enfants de 0 à 17 ans : portrait selon le Recensement de 2016.
Au Québec, les personnes avec incapacité de 15 ans et plus présentent un profil sociodémographique et économique moins favorable que celui des personnes sans incapacité. En effet, les personnes avec incapacité sont, en proportion, plus nombreuses que celles sans incapacité à vivre seules, à ne pas avoir de diplôme d’études secondaires et à être sans emploi. Elles appartiennent aussi plus souvent à un ménage vivant sous le seuil de faible revenu. Ce profil est généralement encore moins favorable pour les personnes ayant une incapacité très grave que pour celles ayant une incapacité légère.
L’incapacité liée à la douleur (par exemple, des personnes ayant des douleurs chroniques ou occasionnelles qui limitent les activités quotidiennes), l’incapacité liée à la flexibilité (par exemple, des personnes ayant de la difficulté à se pencher ou à tendre les bras limitant ainsi les activités quotidiennes) et l’incapacité liée à la mobilité (par exemple, des personnes ayant des difficultés à se déplacer, soit marcher sur un terrain plat pendant 15 minutes sans se reposer, soit monter ou descendre un escalier) sont les incapacités les plus répandues parmi la population de 15 ans et plus au Québec.
En 2017, 9,8 % des Québécoises et des Québécois ont une incapacité liée à la douleur, 6,6 % ont une incapacité liée à la flexibilité et 6,4 % ont une incapacité liée à la mobilité. Les autres types d’incapacité sont l’incapacité liée à la santé mentale (comme les troubles de l’anxiété, la dépression, le trouble bipolaire, la toxicomanie et l’anorexie) (4,6 % de la population), à l’apprentissage (difficultés d’apprentissage telle que la dyslexie, l’hyperactivité et les problèmes d’attention) (3,5 %), à la vision (3,2 %), à l’audition (2,8 %), à la dextérité (2,5 %), à la mémoire (2,1 %) et au développement (comme la trisomie, l’autisme ou un trouble mental dû à un manque d’oxygène à la naissance) (0,8 %).
Parmi les enfants québécois de 0 à 17 ans, 11,2 % ont une incapacité liée à l’apprentissage (difficulté à apprendre, à retenir de l’information ou à se concentrer), ce qui représente environ 177 220 enfants en 2016. Puis, 4,3 % des enfants ont une incapacité liée à la santé mentale, 2,8 % ont une incapacité liée à la vision, 1,4 % une incapacité liée à la mobilité ou à la dextérité et 0,7 % une incapacité liée à l’audition.
Pour plus d’information, consulter le rapport L’incapacité chez les enfants de 0 à 17 ans : portrait selon le Recensement de 2016.
En 2017, 62 % des personnes avec incapacité utilisent au moins une aide technique pour corriger une déficience ou compenser une incapacité, soit environ 643 640 personnes. Par exemple, 28 % des personnes ayant une incapacité liée à l’audition utilisent une prothèse auditive, 22 % des personnes avec une incapacité liée à la vision font l’usage de loupes et 12 % utilisent du matériel de lecture en gros caractères. Parmi les personnes ayant une incapacité liée à la motricité, 14 % utilisent des orthèses ou des appareils orthopédiques, 13 % utilisent une marchette et 7 % utilisent un fauteuil roulant non motorisé. Certaines aides peuvent aussi permettre d’améliorer l’agilité, de diminuer la douleur ou de faciliter l’apprentissage (par exemple, un logiciel correcteur d’orthographe ou de grammaire).
Mise à jour : 18 mai 2022